Avertissement.

Chers lecteurs, parfois les textes se jouent des ordres que je voudrais pourtant leur donner et s'affichent dans des tailles variables, à leur gré. Je ne prétendrais pas exceller dans le print mais c'est moins catastrophique que dans le numérique!!!

jeudi 19 novembre 2015

Mister Maquette


 
C’était un surnom dont j’avais hérité à Duperré, chez les Plasticiens de l’Environnement Architectural. Et oui, avant de sombrer dans le black art où l’on se retrouve aujourd’hui, j’ai fait mes armes en design d’espace, à l’école du moins, mais pas plus loin. Deux ans extraordinaires ; une joyeuse bande d’étudiants et de profs perchés au troisième étage de l’école de la Rue Dupetit-Thouars – quand on était pas planqué dans les caves à badigeonner de la chaux pour peindre a fresco mais pas très frais avec Bullot.

Mes camarades m’ont donc collé ce sympathique sobriquet en raison de ma propension à réaliser des modèles de mes projets dont le nombre étaient inversement proportionnel à la qualité. Elles étaient franchement pourries mes maquettes ! Tant et si bien que je m’étais fait une spécialité de les maquiller de papier mâché et les peindre comme une voiture volée pour rattraper les aléas de mes découpes maladroites et autres assemblages hasardeux. J’en ai gardé une ou deux. L’une d’entre elles traine même sur une étagère tout à côté de mon meuble à interlignes.

Un petit trip nostalgique qui aurait bien fait marrer Vincent, l’architecte. Il était de ceux qui m’avaient affublé du blaze que je devais d’ailleurs conserver longtemps non sans une certaine fierté...

 

mardi 17 novembre 2015

Debout



Parce que la flamme de janvier ne s’est pas éteinte, toujours vive. À l’époque, il y avait de la flotte dans mon encre. Cette fois c’est encore plus de sang. Et peu importe la cible, le symbole ; c’est toujours le signe de notre liberté, cette même devise. Je commençais tout juste à imprimer, et ça faisait sens. Comme il faut faire sens aujourd’hui pour nous distinguer de cette infâme négation.
 
 

Bon, ma technique est fragile, mes moyens assez modestes, mes mots un peu lourds. On s’en fout, ‘faut envoyer quelque chose, faire acte de. Acte de résistance. Parce qu’on est cultivé, créatif, parce qu’on pense. On doit s’engager. Quelque soit son arme, quelque soit son médium. Et partager, échanger pour se retrouver.

Pas de comparaison ou de fausses analyses mais je suis toujours Charlie aujourd’hui. Le protocole a changé, plus sinistre encore. Mes les sentiments sont les mêmes comme mes valeurs qui ne s’en trouvent que renforcées.

Alors j’ai posé ça.

Vous aussi, relevez-vous, et posez vos idées. Nos idées. Liberté.


*



Caractères mobiles bois et plomb, linogravure et cliché galvano.
Impression typo, moi & mes types, novembre 2015.

lundi 2 novembre 2015

│é.mi.gré│


Au format tabloïd jusqu’en 1995, le magazine coutait alors bien cher à fabriquer. Tiré à quelques milliers d’exemplaires tout au plus, les tirages augmenteront considérablement avec le premier changement de format à partir du N°42. Une ultime transformation à partir du n°60 avec les derniers numéros auxquels se joindra un cd rom, voire à l’occasion un dvd. En 2005, Emigre titre The End ; c’est la fin du magazine que célébrera le beau livre Emigre N°70, The Look Back Issue, paru chez Gingko Press en 2009.

Ici, le numéro 19, paru à l'été 1991.



On nous invite à prononcer (em’ǝ grā) mais bien que ce ne soit pas pour nous une juste transcription phonétique, c’est tout de même facile. C’est plus intéressant quand un flamand perdu en Californie cultive l’ambigüité linguistique…
 

dimanche 1 novembre 2015

Griffes d'imprimeurs, suite...


 
Le griffon de Gryphe, coloré dans un exemplaire des Colloques d'Erasme de 1536, du fonds de la Bibliothèque Diderot à Lyon.
 
Pour compléter ma modeste étude sur les marques d’imprimeurs, une autre petite bestiole hiérocéphale dont cet autre blogueur (lien) avait déjà évoqué la fréquence d’emploi chez les imprimeurs humanistes…